Brooke Parziale

Abstract

Last summer I was fortunate enough to go to Paris, France on a study abroad program with the university and have Dr. Carole Salmon and Dr. Jennifer Cadero-Gillette lead us through the beautiful city that is modern day Paris. While in Paris I was amazed at the Haussmannian style buildings along with the grand boulevards. During our stay we saw medieval streets and compared how life was before and after Haussmann’s renovations. After the trip I was finding myself thinking a lot about the Haussmannian transformation of the city. I was unable to stop thinking about how much the city changed and how many of the things that we idolize today as quintessential Paris, are very new in terms of the history of the city. I decided to do a directed study with Dr. Salmon to investigate further and to examine the impact both Napoleon III and Haussmann had on Paris.

This essay examines the many ways that the city of Paris transformed under the direction of Napoleon III and Georges-Eugene Haussmann during the mid-19th century. It focuses specifically on how Parisians viewed the development and modernization of the city from a literary context. Different sentiments and perspectives can be learned by examining what writers of the time said about the many developments of the city. Highlighted within this essay is how different the past is when we take a deeper look; often the past can become glorified when you only choose to examine the good that comes from it. The bad things that happen can be “swept under the rug” and by reading what Zola, Baudelaire, Balzac, and Maupassant said about the times we can illuminate those harsh realities. This essay presents all of these different perspectives to attempt to capture the volatility of Paris during this time.

***

Paris est l’une des villes les plus aimées au monde. Depuis ses origines et la tribu des Parisii jusqu'à nos jours, Paris est une ville qui s'est transformée au cours des siècles. L'un des changements les plus importants a eu lieu au 19e siècle, lorsque Napoléon Ier et Napoléon III, ainsi que Georges Eugène-Haussmann, ont révolutionné la ville et l'ont introduite dans l'ère moderne. Auparavant, Paris était une ville médiévale très rapprochée et dotée de rues très étroites. La modernisation sous Haussmann et Napoléon III créa une ville aux rues plus larges et plus répandues (Salmon, Histoire de la France). On peut voir ces changements dans les œuvres d’Emile Zola, de Charles Baudelaire, de Guy de Maupassant, d’Honoré de Balzac et d’autres écrivains de l’époque qui avaient des points de vue divergents sur la modernisation de la ville. Zola a raconté l'histoire de ceux qui sont venus dans la ville mais n'ont pas trouvé le succès des autres. Guy de Maupassant mangeait tous les jours à la Tour Eiffel, qu’il détestait, il n'avait donc pas à la voir. Des poèmes de Baudelaire comme « Le cygne » (1857) nous expliquent comment il a perçu la ville, autrefois innocente et pure, comme moderne, encombrée et laide. Baudelaire était très critique du « nouveau Paris » et sa critique nous donne un aperçu de ce que les autres ont ressenti à propos de la ville en mutation. Pour mieux comprendre la transformation et la modernisation de Paris, je discuterai de la vie avant et après la modernisation, des représentations que nous avons au 20ème siècle de cette période par rapport à la réalité de la vie des gens et des divers problèmes liés à la modernisation de la capitale et de la nation.

I La vie avant et après la modernisation

La Révolution française de 1789 est le point de départ de la France moderne. (Salmon, Histoire de la France). L'établissement de la République a suivi les idées qui ont émergées lors du mouvement idéologique des lumières qui a commencé au 18ème siècle. La France n'était plus une monarchie et devenait une république. Chaque homme en France était maintenant égal en théorie et il n'y avait plus de nobles à la tête du pays (“Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Citoyen”). La liberté, l'égalité et la fraternité sont devenues des valeurs fondamentales de la nation française. Après la chute de la famille de Bourbon, Napoléon Ier accéda au pouvoir en 1804. Il a ensuite transféré à nouveau le gouvernement de Versailles à Paris et a contribué à faire de la ville de Paris la capitale du monde, ce que Napoléon a pu réaliser grâce ses nombreuses idées pour organiser l’administration et la nation. Il a établi le code civil, il a créé des écoles, les départements de l’état civil, etc.

Paris, au moment de la révolution, avait une longueur de 24 kilomètres, qui se trouvait à l’intérieur de l’enceinte de la ferme générale de 1784-1791 puis sa superficie est passée à 7 802 hectares à l’intérieur du mur de Thiers avant la Deuxième République de 1841 à 1844 et après, la ville de Paris a eu une superficie de 10541,25 hectares. Même s'il n'y a plus de murs physiques autour de Paris, il y a toujours une séparation entre Paris-même et la banlieue. («Les vestiges des enceintes et fortifications construites autour de Paris »). Avant l'expansion de Paris, il était difficile de s'y retrouver dans ses rues médiévales car les villes des temps médiévaux étaient conçues pour être de petite taille et surpeuplée, afin de rapprocher la ville et de rapprocher ses habitants. Cela est devenu un problème en raison de la maladie, des incendies et, en général. Après ça, les dirigeants ont augmenté la taille des voies de circulation de la ville.

L’augmentation de la taille de la ville se voit par exemple dans la nouvelle de l’écrivain Honoré de Balzac, Une rue de Paris et son habitant (1845). Balzac est né en 1799 dans une famille pauvre de Tours, en France. À l'âge de 14 ans, sa famille a déménagé de Tours vers Paris où il a poursuivi ses études et a débuté sa carrière littéraire. Balzac a écrit de nombreux romans et nouvelles et a contribué à établir ce qu'est un « roman » tel que nous le connaissons aujourd'hui. Il est considéré comme l'un des plus grands romanciers de tous les temps («Encyclopedia Britannica, Honoré De Balzac »). Dans cette histoire, un très vieux professeur se promène dans les rues de Paris, tentant de se rendre au dîner de sa fille, mais il n’y réussit jamais. Il est décrit comme un « homme de science » et un membre respecté du monde universitaire. Il se promène puis est ramené à son domicile et il semble à peine se rappeler où il est allé. Cette histoire résume le sentiment sur Paris au milieu du 19e siècle, juste avant la modernisation. Paris était encombré, déroutant et vous pouviez simplement vous y perdre (Balzac, «Une rue de Paris et son habitant»). Le plan d’Haussmann pour la ville était de changer complètement ce sentiment, d’apporter plus d’ordre et une meilleure organisation urbaine. Avec ses projets, Haussmann allait redessiner et repenser la ville de Paris pour des raisons à la fois esthétiques et politiques (Neumann, Paris in the 19th century : The invention of a modern city). Avant la modernisation parisienne de Haussmann, qui a eu lieu entre 1853 et 1870, les rues étaient très petites et difficiles à naviguer. Haussmann a percé de grandes rues et des boulevards pour faciliter les déplacements, tout en rendant plus difficile pour les groupes de personnes de bloquer les rues pour les manifestations. Parce que Paris s'étendait géographiquement et s'industrialisait, les gens migraient de la campagne vers la ville pour trouver du travail et améliorer les conditions de vie de leur famille. Beaucoup de gens du pays ont compris les opportunités que la modernisation pourrait leur apporter et ont choisi de risquer leur vie, pour tenter de tirer profit du nouveau système industriel. Auparavant, de nombreuses personnes vivaient à la campagne, où elles exploitaient une ferme et menaient une vie qui n’était pas aussi liée que la vie urbaine la vie a la ferme était plus isolé. A cette époque, les gens se sont déplacés vers les villes pour créer leurs propres entreprises et travailler dans des usines pour essayer de gravir les échelons sociaux, ce qui était un phénomène nouveau à cette époque (Higonnet, 53-55). Contrairement à avant la révolution industrielle où la ville était considérée comme un lieu de pauvreté, la ville était maintenant considérée comme un lieu de technologie et d’opportunités économiques. De plus en plus de personnes pouvaient désormais vivre dans la ville, car elles disposaient de plus d'espace («Les vestiges des enceintes et fortifications construites autour de Paris »).

Ce phénomène est présent dans la littérature de l’époque, par exemple dans le roman L’Assommoir d’Émile Zola, écrivain naturaliste très célèbre né le 2 Avril 1840 à Paris. La famille de Zola a déménagé à Aix-en-Provence où son père est mort quand Emile avait sept ans. Plus tard, Zola est retourné à Paris pour étudier le droit mais il a échoué deux fois. Il a ensuite commencé à écrire en tant que journaliste avant d'écrire des romans. Zola voulait écrire une série sur une famille du Second Empire de Napoléon III. Cette série, composée de vingt romans s’appelle Les Rougon-Macquart : Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire. Cette série a débuté en 1871 avec le roman La Fortune des Rougon et s’est terminée en 1893 avec Le Docteur Pascal. Zola a utilisé des journaux pour publier ses nouvelles, et plus tard dans sa carrière, il a eu recours au journal L'Aurore pour publier son œuvre, J'Accuse («Émile Zola»). Dans L'Assommoir (1876), Zola raconte l’histoire de Gervaise et sa famille qui déménagent de la campagne vers Paris pour une vie meilleure, afin d'avoir plus d'argent et de monter dans l’échelle sociale. Elle finit par contracter un emprunt pour démarrer une entreprise de blanchisseuse et réussit bien au début. Alors qu’elle gagne de l’argent, elle peut déménager dans un appartement situé au premier étage dans Paris, ce qui est très prestigieux. Dans les bâtiments haussmanniens, les plus pauvres habitaient au dernier étage et la richesse augmentait pour les résidents de chaque étage, les plus riches se trouvant au premier étage. Le bâtiment lui-même était une métaphore de la classe sociale, car les classes de personnes étaient séparées dans un ordre allant des riches aux pauvres. En fait, ironiquement, les pauvres étaient au sommet, tandis que les riches étaient au bas de l’immeuble (Higonnet 183-186). Cette histoire est un exemple du nombre de personnes qui ont émigré dans la ville avec beaucoup d'espoir, mais comme nous le verrons plus tard dans cet essai, les choses ne sont pas toujours restées agréables longtemps. L’Assommoir est également important car il peut nous en dire plus sur les dures réalités auxquelles de nombreuses familles étaient confrontées lorsqu’elles s’installaient en ville pour une vie meilleure. Le naturalisme dans la littérature a tenté d'expliquer pourquoi le monde fonctionne comme il le fait, non seulement en discutant de problèmes, mais en trouvant des explications par le basis de la science («Naturalism»). Cette histoire et cette saga de romans représentent ce que les gens vivaient à l'époque, ce qui différait grandement de la vie de la bourgeoise, qui est souvent évoquée lorsque nous examinons cette période (Zola, L’Assommoir).

II Les Représentations et la réalité

Les classes sociales dans la société française se sont développées durant la révolution industrielle, ce qui a provoqué une migration massive de la campagne vers la ville, et qui a également eu des conséquences néfastes pour beaucoup de nouveaux Parisiens (Neumann, Paris in the 19th century : The invention of a modern city). Les classes sociales ont commencé à avoir un impact sur plus d'individus à mesure que davantage de personnes quittaient les zones rurales pour venir en ville à la fin du 19e siècle. Dans L’Assommoir, vous pouvez voir l’ascension et la chute de la famille de Gervaise à travers les classes sociales au fil du temps. Au début, lorsque les affaires allaient bien, la famille a pu économiser de l’argent, s’installer dans un quartier agréable et vivre dans un appartement au premier étage. Au fil de l'histoire, son mari, Coupeau, a eu un accident et est devenu alcoolique. Il a dépensé une grande partie de l’argent durement gagné par Gervaise, ce qui représentait une grosse somme. En raison des actes de son mari, elle a été obligée de contracter des emprunts pour que son entreprise reste ouverte, afin que sa famille puisse toujours avoir de l’argent pour vivre. Après avoir contracté de nombreux emprunts et s'être endettée auprès de nombreuses personnes, la famille a dû déménager dans un petit appartement situé au sixième étage d'un immeuble pas très agréable. Alors qu’ils étaient au chômage, ils ont perdu progressivement plus d’argent à cause de l’alcoolisme de Copeau et sont morts seuls et oubliés sous un escalier.

Comme par le passé, la maladie a toujours été un problème en ville, l’alcoolisme est devenu un problème nouveau pour de nombreuses nouvelles familles en difficulté qui ont tout quitté de la campagne pour vivre mieux en ville. Il est également vrai que l'alcoolisme est depuis longtemps un problème dans les régions rurales de France et cela n'a pas changé lorsque ces familles ont déménagé en ville. C’est un thème central de L’Assommoir. La classe ouvrière était toujours très importante en la ville. Par exemple, dans le film, Les femmes du sixième étage (Le Guay, 2010) montre les différences entre la classe ouvrière et la classe supérieure (bourgeoisie ou noblesse) mais en utilisant l’exemple de bonnes espagnoles et portugaises à Paris dans les années 1960. Même si le film se passe beaucoup plus tard que le roman de Zola, nous pouvons encore voire comment les différentes classes sociales mènent une vie totalement différente et habitent toujours, un siècle plus tard, à des étages encore bien codifiés socialement des beaux immeubles haussmanniens.

La bourgeoisie était la classe dominante à Paris qui était très riche et pouvait passer son temps à vivre abondamment. Ils avaient souvent des maisons somptueuses, portaient des vêtements coûteux et, en général, n’avaient pas peur d’afficher leur richesse et de dépenser de l’argent comme ils le souhaitaient. Pour les penseurs marxistes de l'époque, la bourgeoisie était la classe qui visait à contrôler les moyens de production et à maintenir le contrôle de la propriété, afin de préserver leur statut (Schwart, « The bourgeoisification of Paris culminated in Baron Haussmann's renovation of the city»). Souvent, dans la littérature, nous romançons cette période et pensons uniquement à cette classe. La bourgeoisie n’était cependant pas la majorité des Parisiens à cette époque. La culture bourgeoise symbolisait également le flâneur car il s'agissait de personnes disposant de beaucoup d'argent et n'ayant pas à travaille (Higonnet, 216-220). C'était admire et l'idée du «flâneur» était une identité centrale de la bourgeoisie parisienne. Parce qu’ils étaient d'une telle classe, ils avaient la possibilité de flâner dans la ville pour examiner la vie telle qu'elle était. À l’époque, c'était extrêmement souhaitable etrecherché.

Lorsque nous regardons vers le passé, nous choisissons souvent certains événements ou tendances qui nous intéressent et nous glorifions la réalité. Aujourd’hui, les gens regardent souvent les grands changements apportés par Napoléon III et Haussmann à la ville et voient comment la vie des gens a été améliorée grâce à l’idée qu’ils pouvaient progresser dans l’échelle sociale. Les gens ont toujours fait cela, et on peut le voir surtout quand on regarde les œuvres littéraires de Charles Baudelaire. Ecrivain français né le 9 avril 1821 («Charles Baudelaire»), Baudelaire a écrit beaucoup de poèmes à l'époque de la révolution de 1848 à Paris bien que ces poèmes fussent publiés plus tard dans Les tableaux parisien du recueil Les fleurs du mal publié en 1857. Pendant cette période, les pauvres étaient des gens qui étaient venus de la campagne pour travailler en ville pour des raisons économiques. Ils ont été forcés de travailler en ville parce qu'ils ne pouvaient plus vivre de l'agriculture et ils sont partis travailler dans des usines. Malheureusement, le taux de mortalité lié aux mauvaises conditions de travail était très élevé. Ce phénomène est lié à la révolution industrielle et à la révolution de 1848 comme on le voit aussi dans L’Assommoir de Zola.

Dans les poèmes étudiés ici, Baudelaire est nostalgique d’un Paris disparu et il écrit à quel point il est dégoûté de la modernisation de Paris. On peut le voir surtout dans son poème Le cygne. Ce poème se trouve dans la section « Tableaux parisiens » du recueil les Fleurs du mal (1857). Métaphoriquement, le cygne chez Baudelaire représente la pureté du vieux Paris, avant sa modernisation. Maintenant, le cygne se promène dans la ville:

Près d'un ruisseau sans eau la bête ouvrant le bec

Baignait nerveusement ses ailes dans la poudre,

Et disait, le cœur plein de son beau lac natal :

« Eau, quand donc pleuvras-tu ? quand tonneras-tu, foudre ? » (Le cygne 1857)

Quand le vieux Paris ne peut pas survivre dans la nouvelle modernisation, Baudelaire dit simplement que ce qui était autrefois pur, le cygne qui a toujours représenté la pureté, l'innocence, la virginité, est maintenant en ruine. Il fait aussi référence à Andromaque, l'épouse d'Hector lors de la guerre de Troie dans la mythologie grecque. Son histoire est essentiellement la suivante : Hector est tué dans la guerre de Troie et les chevaux de Troie sont perdus. Andromaque devient ainsi esclave (Euripide Andromache). Baudelaire se sent impuissant et esclave de la modernisation de Paris, car il ne peut rien faire pour empêcher cette modernisation et ce changement du monde. Dans la mythologie grecque, le cygne est aussi associé à l'érotisme. Dans la légende de Léda et du cygne, Zeus tombe amoureux de Léda et se transforme en cygne pour la séduire. Il la viole ensuite, ce qui donne ses enfants. Le cygne semble être beau, mais en réalité, il est sinistre parce qu'il utilise cette beauté pour la tromper. Je crois que Baudelaire utilise le cygne comme une chose qui semble belle, mais lorsqu'il voit la modernisation de Paris, la beauté est détruite à jamais. La beauté du cygne concerne également la fille de Léda, Hélène de Troie. Hélène était considérée comme la plus belle femme du monde qui a irrité la déesse de la beauté, Aphrodite. Dans les légendes, parce que tous les hommes tombent amoureux d’Hélène, ils lancent la guerre des chevaux de Troie pour son amour. C'est pourquoi une chose aussi jolie que belle peut mener à la destruction (Cartwright, « Leda »).

Baudelaire parle aussi de sa haine pour la modernisation dans son poème Rêve parisien (1857). Ce poème se trouve également dans la section « Tableaux parisiens » des Fleurs du mal. La partie I est l’idéal, le Paris rêvé aux yeux de Baudelaire. La deuxième partie est la réalité de Paris. L’extrait suivant est tiré de la partie II:

«En rouvrant les yeux pleins de flammes

J’ai vu l'horreur de mon bidonville,

Et ressenti, retournant dans mon âme,

La pointe des soucis maudits ;» (Rêve parisien, 1857)

Le poète affirme que ses yeux sont en colère et qu'il croit que cet endroit, que Paris est devenu très laid et il déteste ce que la modernisation a fait à la ville (Baudelaire, Rêve parisien).

III Conséquences de la modernisation

Même si nous essayons de progresser, nos changements auront toujours des conséquences inattendues. Au début du 19e siècle, lorsque les gens ont commencé à quitter leur foyer à la campagne pour aller travailler à Paris et améliorer leur vie, de nombreuses personnes sont malheureusement décédées à cause des mauvaises conditions de travail. Au début de L’Assommoir, la famille Copeau avait de grands espoirs en s’installant en ville pour le travail, et même si la situation semblait idéale au début, leur fin a été tragique. C’était une triste réalité pour beaucoup de gens pauvres. Ceux qui ont quitté leur vie à la campagne ou en dehors de la ville n'ont souvent pas trouvé le succès qu’ils espéraient à Paris. C'était un développement de la migration vers la ville, et maintenant plus de gens vivaient à Paris et faisaient finalement partie d'une classe sociale particulière, la classe ouvrière. Un autre exemple de la misère urbaine est le personnage de Nana, la fille de Gervaise et Coupeau dans L’Assommoir. Alors que la vie de ses parents commençait à mal tourner, elle était souvent maltraitée et essayait souvent d’éviter sa maison. Pour cette raison, elle comptait sur des hommes plus âgés pour acheter sa nourriture et son logement, ce qui l’a poussée à se prostituer. Comme sa famille n'avait pas d'argent à cause de l'alcoolisme, elle a dû recourir à la prostitution pour se nourrir. C’est ce que montre plus particulièrement le livre de Zola, Nana 1880, également présenté dans Les Rougon-Macquart.

Les habitants de la ville et la ville elle-même ont commencé à devenir plus mécaniques- comme une machine- lorsque la modernisation a commencé pendant la révolution industrielle. Les gens travaillaient plus, et plus longtemps jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus fonctionner lorsqu'un nouveau groupe de personnes viendrait remplacer les anciens travailleurs malades ou décédés. Nous pouvons en voir une représentation visuelle dans le film Metropolis de Fritz Lang. Ce film est sorti en 1927 et dépeint une ville du futur considérée comme une utopie qui pourrait être New York ou Paris, par exemple. Dans le film, nous pouvons voir les différences entre les gens riches, qui vivent au-dessus de la ville et qui ne voient jamais ceux qui gèrent la ville en dessous. Cela ressemble aux bâtiments haussmanniens où les riches au première étage ne voient pas les pauvres qui vivent dans les rues en dessous d'eux. Cela se révèle dansMetropolis lorsqu'un homme de la classe supérieure trouve une belle femme et la suit clandestinement. Vous pouvez y voir des gens qui travaillent comme des machines pour que cette ville continue à fonctionner. Quand les gens ne produisent pas assez ou commencent à prendre du retard dans leur travail, ils sont mangés par la machine et un nouvel ensemble de travailleurs arrive pour les remplacer, maintenant toujours la machine en marche. Ce film est sorti en 1927 mais il montre les conséquences que la modernisation peut avoir pour une ville et une société en général. La ville devient industrielle et les gens travaillent dur sans avoir la capacité de cesser de travailler, sinon ils seront considérés comme sans valeur. Il y a une accélération de la vie, du travail et de l'urbanisation les gens sont exploités (Lang, Metropolis).

Au 19 siècle, beaucoup de gens ont commencé à croire que non seulement la population était importante, mais que la ville devenait aussi très mécanique, avec la nouvelle utilisation de la fonte et les améliorations technologiques (Higonnet, 357-359). L'un des plus grands symboles du Paris moderne est la tour Eiffel. La tour Eiffel, construite par Gustave Eiffel, est devenu un symbole moderne tellement emblématique que nous oublions souvent ce qu'était la Paris avant elle. La Tour Eiffel n'était pas non plus censée être permanente. Construite pour l’exposition universelle de 1889, elle devait être démontée peu de temps après l’exposition. Il y avait un groupe de personnes qui pensait que cela symbolisait le Paris moderne, et ils ont voté pour garder le monument. La Tour Eiffel a été conservée par un seul vote (Higonnet, 357-359). L’écrivain Guy de Maupassant était l’un des plus critiques de la tour Eiffel. Il était célèbre pour déjeuner à la Tour Eiffel tous les jours, parce que, disait-il, c'est le seul endroit de la ville où vous ne pouvez pas voir la Tour Eiffel. Il a écrit aussi dans La Vie Errante, en 1890:

«J’ai quitté Paris et même la France, parce que la tour Eiffel finissait par m’ennuyer trop.

Non seulement on la voyait de partout, mais on la trouvait partout, faite de toutes les matières connues, exposée à toutes les vitres, cauchemar inévitable et torturant. Ce n’est pas elle uniquement d’ailleurs qui m’a donné une irrésistible envie de vivre seul pendant quelque temps, mais tout ce qu’on a fait autour d’elle, dedans, dessus, aux environs.

Comment tous les journaux vraiment ont-ils osé nous parler d’architecture nouvelle à propos de cette carcasse métallique, car l’architecture, le plus incompris et le plus oublié des arts aujourd’hui, en est peut-être aussi le plus esthétique, le plus mystérieux et le plus nourri d’idées ? Il a eu ce privilège à travers les siècles de symboliser pour ainsi dire chaque époque, de résumer, par un très petit nombre de monuments typiques, la manière de penser, de sentir et de rêver d’une race et d’une civilisation. Quelques temples et quelques églises, quelques palais et quelques châteaux contiennent à peu près toute l’histoire de l’art à travers le monde, expriment à nos yeux mieux que des livres, par l’harmonie des lignes et le charme de l’ornementation, toute la grâce et la grandeur d’une époque.

Mais je me demande ce qu’on conclura de notre génération si quelque prochaine émeute ne déboulonne pas cette haute et maigre pyramide d’échelles de fer, squelette disgracieux et géant, dont la base semble faite pour porter un formidable monument de Cyclopes et qui avorte en un ridicule et mince profil de cheminée d’usine.» (La Vie Errante, 2-4)

Au 19e siècle, l'accélération de la vie quotidienne pose un autre problème, à savoir l'idée d'aliénation et la montée de différents problèmes de santé mentale, tels que l'anxiété et la dépression. Bien que ces problèmes existassent déjà avant la modernisation, l’accélération de la vie a accéléré le rythme et le nombre de ces problèmes de santé mentale. Les l’importance des individus était davantage mise en avant avec l’industrialisation, car chacun devait désormais travailler pour soi et chacun avait un rôle unique à jouer dans la société. Alors qu'avant, les gens vivaient dans des fermes où ils travaillaient et récoltaient ensemble; dans la société moderne, les gens travaillent principalement en milieu urbain et pour eux-mêmes.

L'idée du «flâneur», le style de vie qui consiste à simplement se promener dans les rues de Paris, était destinée aux riches qui avaient l'argent, le temps et la capacité intellectuelle de le faire. C'est ce que le personnage de l'histoire de Balzac, qui erre simplement dans les rues, et a la capacité, le de luxe faire. C'est un mode de vie sans stress entant qui observateur, mais quelqu'un qui sait apprécier la ville et y vivre sans être pris au piège de la rapidité avec laquelle la vie évolue. Dans la société actuelle, au 21e siècle nous ne sommes plus en mesure de le faire parce que dans une société capitaliste, vous ne pouvez rien faire d’autre que travailler. Dans le passé, l'idée de ne pas travailler semblait idéale, mais à présent, nous méprisons les personnes qui ne travaillent pas et nous louons le travail acharné avant tout (Higonnet, 216-220).

Aujourd’hui, au 21e siècle, les Parisiens mettent l’accent sur la culture comme ils l’ont fait dans le passé. Avant le réaménagement de la ville par Hausmann, la plupart des Parisiens pensaient que la ville était pleine d’art et de culture. Pour la plupart des historiens, l’exposition universelle de 1900 était la dernière exposition universelle importante. La tour Eiffel de 1889 est une représentation de la domination de l'industrialisation, de la nouvelle économie et du nouveau monde (Higonnet, 357-359). Pour beaucoup, comme Charles Baudelaire, c'était une triste réalité. Baudelaire et d’autres Parisiens semblent s’effacer lentement. La ville s'est tellement modernisée et le coût de la vie a tellement augmenté que les gens ont commencé à quitter la ville pour retourner à la campagne pour des raisons financières, soit parce qu’ils ne pouvaient plus se permettre de vivre dans Paris, soit au contraire, car ils avaient les moyens d’acheter une résidence secondaire pour profiter des bienfaits de la campagne. Le jardin de Monet à Giverny, aux portes de la Normandie, est un parfait exemple de ce changement. Afin de voir la beauté du monde, le peintre impressionniste a construit son propre jardin pour les besoins de son art. Monet représente ainsi le rejet d'un Paris modernisé et comment la ville est devenue beaucoup plus industrielle. Il est aussi emblématique d’une classe sociale aisée qui peut choisir entre la ville et la campagne.

La modernisation de Paris a changé le paysage et la culture de la ville pour toujours, comme nous l'avons vu à travers les œuvres de Zola, Baudelaire, Balzac et d'autres dont il est question dans cette étude. Utilisant l’histoire pour mettre leurs œuvres en contexte, ces écrivains et le Parisien «moyen» ont réagi aux mutations de la ville (Higonnet,262-286). Cette époque a changé Paris et la France pour toujours. Même aujourd'hui, on peut encore voir les effets de l'expansion de Paris. Le 17 Septembre 2007, l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a annoncé le plan d'action du «Grand Paris» pour aider les banlieues parisiennes à améliorer la vie de leurs habitants et s’assurer que Paris restera une capitale influente dans les années à venir. Ceci est un exemple parfait de la façon dont l'histoire se répète et du fait que chaque action de modernisation aura des conséquences sur les habitants et l’organisation des sociétés urbaines. Paris ne cesse de se réinventer à travers le temps, ce qui en fait une capitale unique et attractive sur le plan européen et international.

Brooke Parziale is a senior at UMass Lowell from Medford Massachusetts studying both Psychology and French. At home, Brooke is the oldest of five children and spends her time watching her siblings’ various activities. At the university, Brooke spends her time taking classes, playing for the UML women’s club softball team, and playing on the women’s club ice hockey team. She is currently an ABA technician making home visits for children with autism. She recently began graduate coursework and will be completing her Master’s in Autism Studies in which she will also become a board-certified behavior analyst. For her future career, Brooke wants to work as a sports psychologist for professional ice hockey teams.

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